Précarité menstruelle : et si on en parlait ?

Crédits : Karolina Grabowska

Après avoir entendu Emmanuelle Vedrenne évoquer la réalité souvent invisible de la précarité menstruelle dans l’épisode “Requin et tasse à café” de notre podcast Corps et Fracas, prenons un moment pour mieux comprendre ce que cela veut dire, et voir concrètement comment chacun peut agir.

La précarité menstruelle : une réalité qui touche des millions de personnes

Aujourd’hui en France, 1 personne menstruée sur 3 n’a pas toujours les moyens d’acheter les protections dont elle a besoin pendant ses règles. Cela représente environ 4 millions de personnes (Ministère chargé de l’Égalité entre les femmes et les hommes, 28 mai 2024).

Manquer de protections, c’est souvent devoir s’absenter de l’école, du travail, ou éviter de sortir de chez soi. C’est du stress, de la gêne, parfois de la honte mais surtout un vrai frein à l’égalité et à la dignité.

Des réseaux de solidarité qui grandissent

L’association Règles Élémentaires, par exemple, agit depuis plusieurs années sur tout le territoire.
En 2024, elle a :

  • Distribué plus de 5,1 millions de protections (dont 12 671 réutilisables)
  • Soutenu près de 460 000 bénéficiaires
  • avec près de 5000 jeunes sensibilisé·es lors d’ateliers scolaires

De leur côté, certaines écoles, facs et centres d’accueil proposent aussi des protections gratuites via des distributeurs financés en partie par l’État. Mais la demande est encore bien plus grande que l’offre.

Et plus spécifiquement en région Centre-Val de Loire ?

Cette association, pionnière sur le sujet à pu depuis janvier 2024 :

  • redistribuer 136 724 protections périodiques à 18 des 48 partenaires associatifs répartis sur 5 des 6 départements de la région, soit 6837 personnes bénéficiaires
  • mener 48 ateliers d’éducation menstruelle auprès de 688 élèves de 6è et CM1-CM2 et 60 nouveaux ateliers sont prévus à la rentrée prochaine (800 élèves)
  • organiser 2 cafés des parents

 

Comment agir à son échelle ?

Voici quelques actions simples et utiles que chacun.e peut mettre en place :

1/ Donner des protections périodiques
• Neuves et emballées : serviettes, tampons, culottes menstruelles, cups
• Où ? Dans les points de collecte locaux (pharmacies partenaires, mairies, centres sociaux) – Renseignez-vous sur regleselementaires.com

2/ Organiser une collecte solidaire
• À l’école, au bureau, dans votre quartier, votre supermarché ou votre association
• Un kit de communication et des conseils sont disponibles gratuitement en ligne (Règles Élémentaires – section “Organiser une collecte”)
Plus précisément en région Centre-Val de Loire, si vous souhaitez organiser une collecte, ou que l’association intervienne pour des ateliers d’éducation menstruelle en établissement scolaire ? N’hésitez pas à contacter directement la responsable de l’antenne Centre-Val de Loire emmanuelle.vedrenne@regleselementaires.com

3/ Devenir bénévole
• Distribution, logistique, animation d’ateliers, sensibilisation dans les écoles
• Inscription ouverte ici

4/ Sensibiliser autour de vous
• Parlez des règles autour de vous : à vos proches, au travail, dans votre école. Pour toute question sur les règles, rendez-vous sur Parlons Règles. Première plateforme éducative dédiée aux règles et à la santé menstruelle, c’est un outil pour accompagner les plus jeunes (notamment les 8-14 ans), les parents et les relais éducatifs
• En interpellant élus locaux ou syndicats pour faire avancer les projets de distributeurs gratuits par exemple
• Parlez autour de vous et/ou utilisez l’application Reglà qui géolocalise des points de mise à disposition de protections périodiques gratuites autour de chez soi

Vous souhaitez écouter ou réécouter le podcast en question ?

Disponible sur toutes les plateformes d’écoute, retrouvez ci-dessous
l’épisode  « Requin et tasse à café » du podcast Corps et Fracas.

 

Sources :