La santé dans le débat :
A l’occasion de la rentrée politique la Mutualité Française Centre et l’Uriopss Centre ouvrent le débat sur l’accès aux soins aux côtés des syndicats Force Ouvrière (FO) et la Confédération française démocratique du travail (CFDT).
Les échéances électorales de 2012 avaient notamment permis à la Fédération Nationale de la Mutualité Française et l’Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés non lucratifs sanitaires et sociaux (Uniopss) d’interpeller respectivement les candidats sur leurs préoccupations majeures en termes de santé et de cohésion sociale.
Des organisations syndicales comme Force Ouvrière (FO) et la Confédération française démocratique du travail (CFDT) ont participé à dénoncer le renoncement aux soins provoqué notamment par les taxes sur les complémentaires santé et les dépassements d’honoraires.
Avec l’élection de François Hollande et la mise en place d’une nouvelle majorité, des réformes prioritaires sont attendues pour :
– promouvoir une société d’inclusion
– œuvrer pour un système de santé plus juste, plus efficace et plus pérenne.
– restaurer la confiance dans la solidarité pour un égal accès aux soins pour tous
Accès aux soins et cohésion sociale, réinventons notre solidarité :
Pascal Beau, Directeur d’Espace social européen, économiste de la santé et journaliste introduira les travaux en rappelant les enjeux de notre système de protection sociale en matière de santé.
Les organisations nationales que sont la FNMF et l’Uniopss, ainsi que les organisations syndicales (CFDT, FO) présenteront leurs propositions pour réinventer notre solidarité dans l’accès aux soins et la cohésion sociale.
Un représentant de l’Union Régionale des Professionnels de Santé (URPS) Centre abordera les préoccupations et propositions des médecins libéraux.
La soirée se clôturera par les réactions des élus de la République et un débat avec la salle.
Fiche presse 1 : Les propositions de la Mutualité Française
Dans le cadre des rendez-vous électoraux de 2012, la Mutualité Française a rendu publiques ses orientations pour rendre le système de santé plus juste, plus efficace et pérenne. Elles portent à la fois sur le financement de l’assurance maladie obligatoire, sur les rôles respectifs des régimes obligatoires et complémentaires et sur l’amélioration de la prise en charge des patients. Parmi ses propositions, la Mutualité Française défend notamment le droit à une complémentaire santé, indispensable pour permettre l’accès de tous à des soins de qualité. Ces orientations, sont articulées autours de 3 objectifs, avec un préalable.
Un préalable : réformer en profondeur le financement de l’assurance maladie obligatoire pour couvrir les besoins futurs :
– en augmentant le taux de la CRDS pour rembourser le plus rapidement possible et plus solidairement les déficits versés à la CADES, 134 milliard s’euros aujourd’hui,
– en assurant les financements publics nécessaires à la pérennité du système,
– en réformant la CSG, l’impôt le plus juste socialement, en la rendant progressive par l’introduction de taux différenciés par tranches et par revenu,
– en élargissant l’assiette des cotisations sociales,
– en limitant les dispositifs qui diminuent le rendement du prélèvement social, notamment les exonérations et les exemptions d’assiette.
1/ Pour un système de santé plus juste :
– en définissant les rôles respectifs de l’assurance maladie obligatoire et de l’assurance maladie complémentaire,
– en faisant de l’accès à la complémentaire santé, un droit pour tous,
– en développant des conventionnements avec les professionnels de santé alliant qualité et prix, en priorité dans les secteurs pour lesquels l’accès aux soins pose le plus de difficultés : l’optique, le dentaire et l’hôpital,
– en renforçant les mécanismes de mutualisation et les solidarités intergénérationnelles.
2/ Pour un système de santé plus efficace :
– en définissant une offre de santé de premier recours,
– en rendant la prescription des médicaments plus sûre et efficiente,
– en agissant pour une accessibilité géographique et économique des soins,
– en améliorant la prise en charge des maladies chroniques.
3/ Pour un système de santé pérenne :
– en donnant à la prévention et à la promotion de la santé toute leur place dans les stratégies sanitaires et médico-sociales,
– en développant les actions de prévention tout au long de la vie et pour tous les types de perte d’autonomie, vieillissement et handicap,
– en agissant en faveur de la protection de la santé des personnes dans leur environnement de vie et de travail.
À propos de la Fédération Nationale de la Mutualité Française (FNMF) :
Présidée par Etienne Caniard, la Mutualité Française fédère la quasi-totalité des mutuelles santé en France, soit près de 500. Six Français sur dix sont protégés par une mutuelle de la Mutualité Française, soit près de 38 millions de personnes et quelque 18 millions d’adhérents.
Les mutuelles interviennent comme premier financeur des dépenses de santé après la Sécurité sociale. Ce sont des organismes à but non lucratif, des sociétés de personnes : elles ne versent pas de dividende. Régies par le code la Mutualité, elles ne pratiquent pas la sélection des risques. Les mutuelles disposent également d’un réel savoir-faire médical et exercent une action de régulation des dépenses de santé et d’innovation sociale à travers près de 2.500 services de soins et d’accompagnement mutualistes : établissements hospitaliers, centres de santé médicaux, centres dentaires et d’optique, établissements pour la petite enfance, services aux personnes âgées et aux personnes en situation de handicap, etc. Pour accompagner leurs adhérents tout au long de leur vie pour tous leurs problèmes de santé, elles mettent à leur disposition Priorité santé mutualiste, le service d’information, d’aide à l’orientation et de soutien sur des questions de santé.
La Mutualité Française contribue aussi à la prévention et à la promotion de la santé à travers son réseau d’unions régionales et ses services de soins et d’accompagnement.
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Fiche presse 2 : les propositions de l’Uniopss
Dans le cadre des rendez-vous électoraux de 2012, les associations de solidarité réunies au sein de l’Uniopss ont lancé un appel aux candidats pour redonner du sens aux politiques sociales et faire de la cohésion sociale une priorité pour les 5 ans à venir :
1/ Promouvoir une société d’inclusion :
– Inscrire la lutte contre la pauvreté au rang de priorité politique
– Construire une politique d’investissement pour l’enfance, la jeunesse et la famille
– Mettre en œuvre le principe d’inclusion dans la société des personnes handicapées
– Compenser la perte d’autonomie
2/ Conforter le socle solidaire de la protection sociale :
– Maintenir les principes fondateurs de la protection sociale
– Assurer un pilotage équitable du système de santé et garantir l’accès aux soins de tous
3/ Changer d’état d’esprit dans la conception et la mise en œuvre des politiques sociales :
– Préserver la dignité des personnes
– Améliorer la participation des usagers et des bénéficiaires
– Organiser la transversalité des politiques sociales
– Revitaliser les principes de transparence et de concertation dans la construction des politiques sociales
– Bâtir, avec les citoyens, une Europe des solidarités
4/ Miser sur la société civile et soutenir la vie associative :
– Reconnaître l’économie sociale
– Conforter le rôle politique des associations
A propos de l’Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés non lucratifs sanitaires et sociaux (Uniopss) :
Depuis plus de 60 ans, l’Uniopss (Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés non lucratifs sanitaires et sociaux) unit, défend et valorise le secteur non lucratif de solidarité. Elle porte auprès des pouvoirs publics la voix collective des associations sanitaires et sociales, acteurs dynamiques et novateurs, engagés au service des personnes vulnérables et fragiles.
Association Loi 1901 reconnue d’utilité publique, l’Uniopss regroupe près de 75 % des associations du monde de la solidarité, oeuvrant dans les domaines de la santé, des personnes handicapées, des personnes âgées, de l’enfance et de la famille, de l’insertion sociale et professionnelle.
L’Uniopss est présente sur tout le territoire au travers de 23 Uriopss (Unions régionales) et de plus de 100 fédérations, unions et associations nationales.
Son expérience, sa connaissance du terrain par les remontées des quelque 25 000 établissements et services gérés par ses adhérents, ses valeurs humanistes, en font un observateur privilégié des besoins sociaux et un acteur majeur des politiques sociales.
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