Organisée par Santé publique France et le Ministère des Affaires sociales et de la Santé, en partenariat avec l’Assurance Maladie, Moi(s) sans tabac est une campagne nationale d’aide à l’arrêt du tabac inédite en France, misant sur un élan collectif. Elle incite les fumeurs à arrêter tous ensemble pendant 30 jours, au mois de novembre.
L’opération s’inspire de « Stoptober », une campagne d’aide à l’arrêt du tabac, mise en place chaque octobre par Public Health England depuis 2012, et qui a permis, dès la première année, d’augmenter les tentatives d’arrêt du tabac de 50% en octobre.
Il s’agit, pour les fumeurs, de relever ensemble le défi d’un mois sans tabac, en bénéficiant du soutien et des encouragements indispensables au maintien de leur motivation.
Un mois sans tabac multiplie par 5 les chances d’arrêter de fumer définitivement, car après 30 jours d’abstinence, la dépendance est bien moins forte et les symptômes de manque (nervosité, irritabilité) sont moins présents.
De nombreuses actions de communication et de prévention de proximité, organisées par Santé publique France et ses partenaires, seront menées en amont et pendant l’événement pour sensibiliser et soutenir les participants sur tout le territoire.
Cette première édition de Moi(s) sans tabac fera l’objet d’une double évaluation qui permettra d’en connaître l’impact et d’identifier les pistes d’amélioration pour les prochaines éditions. La première consistera à évaluer la mémorisation, la perception de l’opération par les bénéficiaires et les professionnels de santé, la participation à l’événement et le recours aux aides proposées par Tabac info service, afin d’ajuster la mise en œuvre du dispositif, faciliter l’adhésion et augmenter la participation des publics visés. La seconde permettra de mesurer son efficacité à l’aide notamment du Baromètre santé 2017 et la mise en relation des tentatives d’arrêt au dernier trimestre 2016 avec l’exposition et la participation au dispositif.
Près d’un fumeur sur six souhaite arrêter…[1]
En France, le tabac tue chaque année 73 000 personnes et représente la première cause de mortalité évitable. 13 millions d’adultes fument quotidiennement et 60% d’entre eux souhaitent arrêter de fumer. Selon les données du Baromètre santé 2014, certaines régions se démarquent de la moyenne nationale. En métropole, l’Ile-de-France est la région où la proportion de fumeurs quotidiens est la moins importante (24%) et à l’inverse, la plus forte proportion est dans la région Grand Est (31%).
Les quatre départements d’Outre-Mer étudiés présentent des proportions significativement plus basses de fumeurs quotidiens. La Guadeloupe (12%), la Guyane (12%), et la Martinique (15%) affichent des prévalences comparables entre elles et particulièrement faibles par rapport à la France métropolitaine, tandis que la prévalence observée à La Réunion se rapproche de celle observée en France métropolitaine même si l’écart avec la métropole est significatif (25%).
L’envie d’arrêter de fumer fluctue d’une région à une autre. Ainsi, on observe que les fumeurs des Hauts-de-France et de Normandie sont moins tentés par l’arrêt du tabac (respectivement 51% et 52%). En revanche, les habitants de Bretagne ou de Provence Alpes Côte d’Azur semblent plus motivés. Respectivement 67% et 68% d’entre eux expriment leur souhait d’arrêter de fumer. Les autres régions ne se distinguent pas de la moyenne nationale.
[1] BEH 4 octobre 2016