La Mutualité Française condamne la remise en cause par la Commission Européenne de l’exonération fiscale des contrats de complémentaire santé « solidaires et responsables »

La Commission Européenne vient de faire savoir qu’elle juge les  dispositions prévues par la France pour promouvoir les contrats de  complémentaire santé « solidaires et responsables » incompatibles avec les  règles de concurrence de l’Union Européenne. Ces dispositions visent  pourtant à responsabiliser les acteurs de la complémentaire santé,  notamment par la non sélection des risques, tout en encourageant les  patients à respecter le parcours de soins.

Etienne Caniard,  Président de la Mutualité Française, condamne cette position qui  entraînerait une dérégulation des dispositifs d’accès à la  complémentaire santé en France.

La place des complémentaires, tant  dans le domaine de la santé aujourd’hui, que dans celui de la  dépendance demain, nécessite pourtant le développement de dispositifs de  régulation. La remise en cause de l’exonération des contrats  responsables, après l’imposition de ces mêmes contrats au taux de 3,5% à  la TCA, supprimerait toute incitation à accompagner les efforts de  maîtrise des dépenses de santé et d’accès à une complémentaire.

Elle  aurait également pour conséquence une augmentation des cotisations des  mutuelles puisque ces dernières seraient alors soumises à l’impôt sur  les sociétés. Cette augmentation des cotisations impacterait dès 2012  notamment les classes moyennes déjà largement mises à contribution et  donc pénaliserait les consommateurs contrairement à ce qu’affirme la  Commission Européenne.

Le Président de la Mutualité Française a d’ores et déjà saisi le Premier Ministre de cette question importante.

A propos de la Mutualité Française
 Présidée par Etienne Caniard, la Mutualité Française fédère la  quasi-totalité des mutuelles santé en France, soit près de 700. Six  Français sur dix sont protégés par une mutuelle de la Mutualité  Française, soit près de 38 millions de personnes et quelque 18 millions  d’adhérents.
 Organismes à but non lucratif, ne pratiquant pas la sélection des  risques et régis par le code de la Mutualité, les mutuelles  interviennent comme premier financeur des dépenses de santé après la  Sécurité sociale.
 Les mutuelles disposent également d’un réel savoir-faire médical et  exercent une action de régulation des dépenses de santé et d’innovation  sociale à travers près de 2 400 services de soins et d’accompagnement  mutualistes : établissements hospitaliers, centres de santé médicaux,  centres dentaires et d’optique, établissements pour la petite enfance,  services aux personnes âgées et aux personnes en situation de handicap,  etc.
La Mutualité Française contribue aussi à la prévention et à la  promotion de la santé à travers son réseau d’unions régionales et ses  services de soins et d’accompagnement.